De notre envoyé spécial à Madrid. Il est bientôt une heure du matin à Madrid et la chanson de Paco Ibáñez, « A Galopar », hymne des Républicains pendant la guerre civile, retentit. Sur scène, les poings levés, Pablo Iglesias et son cercle rapproché se mettent à chanter, face à une marée de sympathisants massés dans ce lieu jouxtant le musée Reina Sofía. Il y a Íñigo Errejón, numéro deux du mouvement et chef de campagne, Juan Carlos Monedero (récent invité de Mediapart), Tania Sánchez, une ex-communiste également connue pour avoir été l’amie d’Iglesias pendant un temps, Pablo Echenique, un ancien eurodéputé en fauteuil roulant, aujourd'hui conseiller régional en Aragón, ou encore Carolina Bescansa, l’une des cofondatrices du mouvement, spécialiste en sondages.
Elections législatives en Espagne (1/10) Reportage
L’Espagne sans majorité, Podemos à deux doigts de battre les socialistes
Le mouvement anti-austérité de Pablo Iglesias a dépassé la barre des 20 % dimanche, en particulier grâce à un très bon score en Catalogne. Cela n’a pas suffi à devancer les socialistes du PSOE. Arrivé en tête, le PP de Mariano Rajoy aura toutes les peines du monde à trouver une majorité et rester au pouvoir. L’Espagne entre dans une période d’incertitude politique.
21 décembre 2015 à 07h51