Trafic de stupéfiants: à la barre, les petites mains silencieuses de la tour K
Au procès du trafic de stupéfiants de la tour K, se succèdent depuis le 16 septembre 2015 des petites mains choisies par les trafiquants pour leur discrétion et leurs faiblesses financières. À la barre, ces nourrices et guetteurs parlent peu.
« Pour« Pour la malle, ils sont venus me voir en juillet 2012, j’ai accepté, dit Samantha, 36 ans et mère de six enfants. — Qui ? — Quatre personnes. — Les quatre personnes étaient cagoulées ? — Non. — Mais vous n’êtes pas en mesure de les reconnaître ? — … — Si vous ne parlez pas, ce n’est pas par peur, c’est parce que vous n’avez rien à dire ? — Je ne traîne pas à La Castellane, je sors juste pour les enfants mais sinon je suis tout le temps chez moi. La malle était fermée, je n’étais pas au courant. C’est en garde à vue que j’ai découvert l’arme et les stupéfiants. — Ça se passait comment ? — Les jeunes hommes venaient trois fois par jour. Ils partaient directement dans le cagibi où il y avait la malle, et ils s’enfermaient. — Vous ne posez pas de questions sur le contenu ? — Non, si j’avais su qu’il y avait une arme à l’intérieur de la malle, je n’aurais pas accepté, à cause des enfants. »