L’euthanasie ou seulement le suicide assisté ? Débat entre deux parlementaires
Fin septembre, l’exécutif doit finaliser son projet de loi sur la fin de vie. S’ouvrira ensuite un débat parlementaire de plusieurs mois. Le député MoDem Olivier Falorni et le sénateur écologiste Bernard Jomier, tous deux favorables à ce nouveau droit, ne sont pas d’accord sur ses modalités, cruciales. Explications.
LeLe gouvernement doit finaliser, d’ici à la fin septembre, un projet de loi légalisant une aide active à mourir dont Emmanuel Macron a d’ores et déjà dessiné les contours, en avril dernier, devant la convention citoyenne. Au fil de l’été, la ministre déléguée chargée des professions de santé, Agnès Firmin Le Bodo, a égrainé les précisions. Les mots « euthanasie » ou « suicide assisté » n’y figureront pas, au profit de l’expression « aide active à mourir », qui devra procéder d’une volonté libre, éclairée et réitérée. Ce droit ne serait ouvert qu’aux personnes aux « souffrances réfractaires » que la médecine ne parvient pas à soulager, et dont le pronostic vital est engagé à court ou moyen terme, « entre six et douze mois ». Les personnes atteintes de maladies psychiatriques en seraient exclues, de même que les mineur·es.