La condamnation, vendredi, de Jean-Marie Messier à trois ans de prison avec sursis et 150.000 euros d'amende a été peu commentée. Elle est pourtant hautement symbolique tant elle révèle tous les dysfonctionnements d'un capitalisme et d'une démocratie minés par des dérives oligarchiques.
LaLa condamnation, vendredi 21 janvier, par la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris, de Jean-Marie Messier, l'ancien PDG de Vivendi, à trois ans de prison avec sursis et 150.000 euros d'amende pour « abus de bien social et informations fausses et trompeuses » (voir notre article Vivendi : Messier condamné, ou la faillite morale du capitalisme à la française) est passée relativement inaperçue. Ni « manchette » dans la presse, ni gros titres dans les « 20 heures » des chaînes de télévision : la nouvelle a été quasi éclipsée. Comme si cette lourde condamnation de celui qui fut au tournant des années 2000 le « chouchou » tout à la fois du CAC 40 et des médias n'avait pas d'importance. Comme s'il s'agissait d'un banal fait divers du monde complexe de la finance.