L’ancien président n’a pas hésité à désavouer à de nombreuses reprises sur procès-verbal ses deux lieutenants de toujours, Claude Guéant et Brice Hortefeux. « Je n’avais aucun élément pour connaître ce qu’était la réalité de leur vie », a-t-il déclaré, dénonçant des « fautes » et des fréquentations « incompréhensibles ».
La stratégie n’est pas sans risque. Pour tenter de se sortir de la nasse judiciaire dans l’affaire des financements libyens, Nicolas Sarkozy a fini par désavouer à de nombreuses reprises devant les juges d’instruction ses deux lieutenants de toujours, Claude Guéant et Brice Hortefeux, qualifiant leur comportement en Libye de « faute », leurs décisions d’« erreurs » et leurs fréquentations d’« incompréhensibles », selon les 139 pages de procès-verbaux d’interrogatoire dont Mediapart a pu prendre connaissance en intégralité.