Justice Reportage

Au tribunal, l’ex-préfet Alain Gardère tente de justifier ses vacances à l’œil

En 2015, le préfet Gardère s’était fait offrir des vacances en Corse par des entreprises de sécurité qu’il avait la charge de surveiller en tant que directeur du Cnaps. Le procès pour des faits de corruption le met en difficulté.

Michel Deléan

« Je ne suis jamais allé en Corse, sauf cette malheureuse fois. » Vautré sur le pupitre qui fait face au tribunal, apparemment fatigué par des audiences longues et difficiles pour lui, l’ancien préfet Alain Gardère donne dans l’auto-apitoiement, lors de la deuxième semaine de son procès pour des faits de corruption passive et de détournement de fonds publics. Si ses vacances corses – une semaine avec sa compagne en juillet 2015 –intéressent la 11e chambre correctionnelle, c’est qu’elles indiquent que ce grand flic sarkozyste devenu un préfet politique ne payait pas grand-chose de sa poche, et rendait beaucoup de services.

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