Aux urgences parisiennes, les soignants voient «le monde partir à vau-l’eau»
La grève dans les urgences hospitalières est en train de prendre une ampleur nationale. Reportage dans un service parisien où échouent ceux qui sont abandonnés ailleurs : malades, exclus, égarés.
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UneUne nuit dans le service d’urgences d’un hôpital parisien. On ne dira pas son nom ni celui des infirmières et infirmiers, des aides-soignantes et aides-soignants qui nous ont accueillis et nous ont parlé. Ils ne sont pas syndiqués, ont outrepassé l’interdiction posée par la direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) de parler aux médias : « La mise en garde n’a rien de sympathique, on n’est pas loin des menaces de représailles. Mais on n’a rien à perdre, on se bat pour le système de santé. Il faut parler de ce qui passe ici. »