Enfants placés : des familles d’accueil se décrivent en « pansement sur une hémorragie »
Dans le Nord, les assistantes familiales qui accueillent des enfants en danger ont le sentiment d’écoper un paquebot en train de sombrer. Le métier a de plus en plus de mal à recruter. Longtemps solitaires, les « AssFam » se mobilisent désormais aux côtés d’éducateurs, d’avocats et de magistrats.
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DouaiDouai (Nord).– Dans le jardin d’une maison de briques rouges, un flamant rose en tissu profite des derniers rayons du soleil. Une dizaine d’assistantes familiales se pressent chez Élisa* pour un « café discut’ », organisé par le syndicat Sud. Autour de la table, les « taties » sont préoccupées. Elles sont chargées d’élever des enfants qui n’ont plus de famille ou sont en danger chez eux. Or une émission de M6 consacrée au « nouveau scandale des enfants placés » est dans toutes les têtes : « J’en ai pleuré, c’est insupportable que certaines familles d’accueil puissent être aussi néfastes », glisse l’une de ces professionnelles.