Atteinte au secret défense: le procureur classe l’enquête mais intimide les journalistes
Rémy Heitz a classé sans suite l’enquête pénale qui visait des journalistes pour avoir révélé des informations confidentielles sur l’implication des armes françaises dans la guerre au Yémen. Mais le procureur de Paris estime que l’infraction de violation du secret défense est caractérisée et enjoint aux reporters de se conformer à la loi à l’avenir.
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Difficile de faire plus ambigu. À main gauche, le velours : le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, a décidé de classer sans suite la procédure pénale qui avait valu à plusieurs journalistes d’être entendus comme suspects par les services secrets intérieurs pour avoir révélé des informations classifiées sur la possible utilisation d’armes françaises contre des populations civiles dans la guerre au Yémen, la pire catastrophe humanitaire du moment, selon l’ONU.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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