L’affaire Bayrou-Bétharram Parti pris

Bayrou et Bétharram : une faute individuelle au centre d’un déni collectif

Le premier ministre n’a pas tout su des sévices commis à Bétharram, mais il en a su beaucoup aux postes qui ont été les siens pour essayer d’agir. Or il n’a rien fait. Alors qu’il doit être entendu le 14 mai par une commission d’enquête parlementaire, va-t-il continuer de s’enferrer dans sa calamiteuse stratégie du mensonge ?

Fabrice Arfi

Dans l’affaire Bétharram, il y a cinq François Bayrou qui s’additionnent. L’homme dont la foi catholique est, selon ses propres dires, un pilier de sa vision du monde. Le père dont les enfants ont été scolarisés dans l’établissement. Le mari dont la femme a longtemps travaillé là-bas. L’élu local le plus puissant de la région – président du département des Pyrénées-Atlantiques (1992-2001), député (1986-93, 1997-99, 2002-12) puis maire de la ville de Pau (depuis 2014). Et enfin la figure politique nationale – ministre de l’éducation (1993-97) et aujourd’hui premier ministre.

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