Mort de Nahel : « Les réponses des politiques vont être déterminantes »
Le sociologue Michel Kokoreff, professeur des universités à Paris VIII, spécialiste des quartiers populaires et de leurs relations avec la police, analyse les révoltes consécutives à la mort de Nahel. Pour lui, rien ne s’est vraiment amélioré entre 2005 et aujourd’hui.
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LeLe sociologue Michel Kokoreff, professeur des universités à Paris VIII, auteur notamment de Sociologie des émeutes (Payot, 2008) et de La Diagonale de la rage (Divergences, 2022), revient pour Mediapart sur les trois nuits de révolte consécutives à la mort de Nahel à Nanterre. Pour lui, qui a travaillé sur les révoltes de 2005 et leurs promesses déçues, la colère des quartiers populaires est légitime, au regard des conditions socioéconomiques de leurs habitants, des relations tendues avec la police et du racisme subi. Pour lui, la seule sortie de crise possible est de revenir sur l’article de loi de 2017 permettant un usage facilité des armes à feu par les forces de l’ordre, quitte à froisser les syndicats de policiers, de plus en plus puissants.