Le journal Marianne est au plus mal au plan économique, mais aussi au plan éthique. Financements cachés de Bernard-Henri Lévy en contrepartie d’articles avantageux ; censure du cinéaste Bertrand Tavernier pour protéger un banquier ; intrusion dans les messageries électroniques...
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C’est un méchant retournement de l’histoire. Le magazine Marianne s’est depuis longtemps fait la spécialité de se moquer des baronnies dans la presse, de ses mœurs courtisanes ou oligarchiques, des systèmes de connivence dans lesquels trop souvent elle s’englue, de son indécrottable parisianisme. Mais le voici aujourd’hui devenu la caricature de ce qu’il dénonçait hier. Car, pour le plus grand malheur d’une rédaction qui est, dans ses grandes composantes, attachée aux valeurs déontologiques et citoyennes du journalisme, il est entraîné, par la petite camarilla qui le dirige, et par son actionnaire Yves de Chaisemartin – l’ancien homme fort du Figaro du temps de Robert Hersant –, vers un inéluctable naufrage. Et l’on aurait tort de penser que le naufrage n’est qu’économique, avec pour dernier rebondissement en date un placement sous procédure de sauvegarde. Non ! Si l’on parvient à percer les petits secrets de l’hebdo, on a tôt fait de comprendre que le naufrage a des causes multiples : il est aussi éthique et moral.
Jeudi 16 juin, une élève venue passer une épreuve du bac français dans un lycée parisien dit avoir été « agressée » par une responsable éducative qui n’aurait pas apprécié qu’elle vienne voilée et lui a fait rater le début de l’épreuve. Des témoins confirment la violence de la scène.
Le second tour des législatives a confirmé la radicale nouveauté du paysage politique français depuis 2017. La majorité relative dont Emmanuel Macron doit se contenter génère cependant une situation pleine d’inconnues.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
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