Un plan de relance en forme de nouveaux cadeaux pour le capital
En consacrant 20 milliards d’euros à la baisse des impôts sur la production, une vieille demande patronale, le gouvernement prouve qu’il est peu soucieux de vraie relance.
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C’estC’est un bien étrange « plan de relance » que le gouvernement va présenter ce jeudi, dix jours après la date prévue initialement. Ordinairement, une relance est en effet une politique centrée sur la demande. Mais, dans la France de 2020, la relance est centrée sur l’offre productive et les baisses d’impôts. Ce plan fera donc une large place à la baisse massive de la fiscalité des entreprises. En tout, 33 milliards d’euros – un tiers du plan – seront consacrés à la « compétitivité » (mais le reste est largement constitué d’aides et de subventions au secteur privé) et 20 milliards d’euros – soit un cinquième de ce plan – seront centrés sur la réduction des « impôts sur la production ». C’est un très vieux combat du patronat français de chercher à baisser ces impôts. La crise du coronavirus aura donc fini par exaucer ses vœux.