Après trois ans de lutte, les autorités détruisent le piquet de grève des sans-papiers de Chronopost
Ce jeudi 31 octobre au matin, le campement des travailleurs sans papiers de Chronopost, à Alfortville, a été évacué par les forces de l’ordre après 36 mois de mobilisation pour obtenir leur régularisation. Le collectif assure qu’il poursuivra son combat.
AlfortvilleAlfortville (Val-de-Marne).– Les pelleteuses ont commencé à tout rafler, jeudi 31 octobre au matin, sous le regard désabusé des membres du collectif des travailleurs sans papiers d’Alfortville. C’est ici, devant les entrepôts de l’entreprise Chronopost, qu’un piquet de grève devenu campement de fortune résistait à l’usure du temps et des corps depuis trois ans. « Ils ne nous ont pas prévenus », lâche Aboubacar, un des délégués du collectif, qui assure que l’arrêté scotché sur un poteau plus loin n’était pas là la veille. Quatre-vingts personnes occupaient les lieux et dormaient sur place depuis le début de la grève, entamée en décembre 2021.