Peter Cherif a été arrêté à Djibouti grâce à la coopération entre les services secrets américains, la DGSE et les autorités djiboutiennes. Extradé et placé en garde à vue à son arrivée en France ce dimanche, cet ami des Kouachi présente un profil qui suscite beaucoup de questions. Des notes de renseignement déclassifiées laissent voir le rôle de courroie de transmission qu’il aurait joué entre les commanditaires et les tueurs de Charlie Hebdo.
Deux ans après le massacre de Charlie Hebdo, Mediapart revient sur la surveillance des frères Kouachi par les services de renseignement les années précédant leur attentat. La justice avait obtenu la levée du secret défense de 41 notes de la DGSI. Problème : selon notre enquête, il manque les plus importantes.
Farid Benyettou a été le premier mentor des frères Kouachi. Ce prédicateur qui prônait autrefois le djihad en Irak condamne aujourd’hui les attentats en France et vient de sortir un livre Mon djihad, itinéraire d'un repenti. « Il y en a qui vont dire que je suis une balance, mais j’assume », dit-il. Mediapart l'a longuement rencontré.
La veuve d’Amedy Coulibaly, le tueur de l’Hyper Cacher, a téléphoné à plusieurs de ses proches entre mai et septembre 2015. Dans des écoutes que Mediapart révèle, Hayat Boumeddiene confirme être en Syrie et y être très heureuse. À en croire un membre de sa famille, elle ne manifeste aucun regret « pour le reste ».
Trois ans après, trois témoins de l’attentat contre l’Hyper Cacher racontent les longues heures de la prise d’otages, qu’ils ont vécue cachés dans une chambre froide ou à la merci du terroriste Amedy Coulibaly. À découvrir dans ce documentaire.
Alors que les juges antiterroristes ont mis 11 mois avant de faire interroger l’indicateur qui avait fourni des armes au réseau terroriste des attentats des 7, 8 et 9 janvier 2015, ils n’ont toujours pas entendu les policiers et les gendarmes qui surveillaient le trafic.
Un nouvel indicateur lillois a expliqué avoir été « infiltré dans un groupe d’extrémistes » qui revendait des armes remilitarisées « aux islamistes », un an avant les attentats. Un commissaire divisionnaire, responsable du Centre de coordination policière et douanière de Tournai, affirme avoir communiqué ces informations à l’un des patrons de la PJ lilloise, « sans savoir qu’il s’agissait de terrorisme ».
En évoquant devant les juges un incident survenu lors d’une livraison d’armes, un proche d’Amedy Coulibaly a récemment relancé l’hypothèse d’un loupé de la gendarmerie dans les attentats de janvier 2015. Des notes déclassifiées confirment qu’un indicateur, Claude Hermant, actuellement écroué, avait livré des informations sur le réseau ayant alimenté les terroristes.
Mediapart publie le récit, minute par minute, de l'attentat perpétré par les frères Kouachi le 7 janvier 2015 et qui a fait onze morts à Charlie Hebdo et une douzième victime, un policier, boulevard Richard-Lenoir. Ce récit est tiré du livre Femmes de djihadistes, de notre collaborateur, Matthieu Suc.
Mediapart publie le récit, minute par minute, de l’attentat perpétré par Amedy Coulibaly le 9 janvier 2015 et qui a fait quatre morts à l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes. Ce récit est tiré du livre Femmes de djihadistes, écrit par Matthieu Suc, journaliste à Mediapart.
Notre collaborateur Matthieu Suc publie une longue enquête, Femmes de djihadistes, une plongée au cœur du terrorisme français. Au-delà des itinéraires et du rôle particulier des femmes qui ont vécu avec les terroristes, ce sont les nombreux liens établis depuis des années entre ce groupe de personnes qui sont révélés. Nous publions plusieurs extraits de ce livre.
Un nouveau trafiquant présumé, Antoine Denevi, a été interpellé le 13 avril à Malaga après avoir dénoncé son réseau en juin 2014. Huit mois avant l’attaque de l’HyperCacher de Vincennes, la PJ lilloise et la DCRI suivaient donc la filière de remilitarisation d’armes slovaques utilisées par Coulibaly. L’ancien militaire Claude Hermant informait de son côté la gendarmerie et les douanes.
Au nom de la libre circulation des marchandises, Bruxelles a laissé prospérer en Europe un marché de vente d'armes “neutralisées” qui a permis d'alimenter les terroristes de janvier et novembre 2015. Malgré plusieurs alertes, la loi n'a pas été changée.
Sur les quinze armes utilisées par les terroristes pour les attentats de janvier et novembre 2015, treize provenaient de l’ancien bloc communiste de l’Est. L’European Investigative Collaborations livre la carte globale des armes de la terreur. Un marché qui fait le bonheur des criminels.
Une expertise réalisée par la police scientifique française tend à prouver qu'un mécanicien disposant de « matériel de garage » peut aisément contourner les standards slovaques de neutralisation d’armes de guerre.
Le contrôle déficient des armes en Slovaquie a eu un impact direct sur les attaques terroristes survenues à Paris en janvier 2015. Malgré une nouvelle législation, de graves lacunes persistent, permettant l’exportation et le trafic d’armes vers d’autres pays d’Europe et au-delà.