L'École polytechnique se débat de longue date avec les violences sexuelles. Les filles y sont minoritaires et se plaignent d'essuyer des remarques sexistes. Parfois, les choses sont allées plus loin avec des agressions sexuelles, et un viol signalé au procureur.
Mis en cause par plusieurs témoignages, un professeur a été relaxé par la commission disciplinaire de Sorbonne-Université. Une décision dénoncée par l’association Clasches qui accompagne les victimes de violences sexistes et sexuelles. L’université a fait appel.
Après un viol, fin novembre, des étudiantes du campus de l’université de Bordeaux ont organisé une marche, mercredi 19 décembre, pour interpeller les présidents d’université afin qu’ils se saisissent des problèmes d’insécurité et réalisent les travaux d’aménagement nécessaires.
Deux enseignants de la faculté Jean-Jaurès de Toulouse ont été radiés pour des faits qualifiés de harcèlement sexuel et moral. Mais la décision de la justice de classer sans suite passe mal auprès des étudiantes et enseignantes qui ont porté le dossier.
Alors que la France fait face à une libération de la parole sans précédent sur les violences sexuelles, l’université fait partie des lieux où tout reste à faire. Un colloque international s’est penché sur la question et a mis en évidence les difficultés à dénoncer et évaluer le phénomène.