Dossier L’hôpital à bout de souffle

Santé : face à une crise « sans fin », Macron annonce une série de « petites mesures »

Analyse

Le président de la République a dévoilé la feuille de route de son second quinquennat en matière de santé. Une série de mesures, parmi lesquelles la suppression de la tarification à l’acte ou la remise en cause des 35 heures à l’hôpital, censées enrayer la crise du secteur. Soignants et élus attendent maintenant des actes.

Un 1er janvier à l’hôpital public : « On marche en avant vers le grand nulle part »

En ces vacances de fin d’année, les malades ont encore débordé des urgences des hôpitaux. À Bordeaux,  certains ont attendu sept heures et demie dans le camion des pompiers. À Metz-Thionville, l’ancien hôpital du ministre de la santé a monté des tentes normalement réservées aux catastrophes.

Au CHU de Rouen, « les gens croient qu’ils sont en sécurité, ils ne le sont plus »

Enquête

Énième illustration de la crise de l’hôpital, les urgences du CHU de Rouen sont au bord de l’explosion, comme en témoignent les échanges entre soignants que « Le Poulpe » a repêchés. Parmi ces messages de médecins en détresse, quelques lignes sur un patient dont le décès interroge.

Bronchiolites, diabète, greffes : en pédiatrie, le tri affolant des petits malades

Le ministre de la santé perd patience : en réponse à une pédiatre qui dénonce le « tri des malades », il se dit « choqué », menace d’une « enquête ». En nombre, les médecins confirment pourtant à Mediapart : dans toutes les spécialités, face à toutes les urgences, ils trient et ne veulent plus en assumer seuls la responsabilité.

Pédiatrie : face à une crise prévisible, 150 millions d’euros en catastrophe

Depuis le début de l’épidémie de bronchiolite, il y a trois semaines, 16 enfants ont déjà été transférés, faute de places, vers des services de réanimation à des centaines de kilomètres de chez eux. Il a fallu une tribune signée par 4 000 pédiatres pour que le gouvernement réagisse.

L’épidémie de bronchiolite débute, la pédiatrie déjà « dans le dur »

Les réanimations d’Île-de-France sont déjà débordées et ont transféré une dizaine d’enfants à Rouen, Reims ou Caen. Alors que le gouvernement vient de nouveau de recourir au 49-3, cette fois sur le budget de la Sécurité sociale, les pédiatres témoignent, sur tout le territoire, de sous-effectifs et de lits fermés.

Hôpital : quatre soignants racontent leur été en apnée

Chacun depuis son poste d’observation de l’hôpital public, ils confient à Mediapart ce qu’a été leur quotidien, entre services d’urgence filtrés et maternités débordées, durant des semaines véritablement sur le fil. « Je ne supporte plus de voir ça, lâche un urgentiste du Samu. Je pense aux autres, à moi plus tard. Ça me fait peur. »

Vive tension dans les maternités, qui limitent les inscriptions et délestent des accouchements

De nombreuses maternités sont confrontées à une pénurie sans précédent de sages-femmes. Elles limitent les inscriptions, abandonnent le suivi de grossesse et sont parfois contraintes de refuser des femmes sur le point d’accoucher. En Seine-Saint-Denis, le décès d’un bébé a bouleversé les soignants.

La canicule aux urgences : « On freine les admissions, on trie, le risque d’erreur est accru »

Les urgences, confrontées à la vague de chaleur, ne voient pas beaucoup plus de malades. Mais le moindre grain de sable les met en péril. À Bordeaux, elles sont privées du soutien des pompiers. À Saint-Nazaire, la salle d’attente a dû être déplacée à l’extérieur le 15 juillet. Partout, les lits manquent.

La première ministre annonce des solutions immédiates pour sauver les urgences cet été

Élisabeth Borne a retenu toutes les recommandations de la « mission flash » sur les urgences. La population devra passer plus systématiquement par le 15, mais elle n’en fait pas une étape obligatoire avant d’accéder aux urgences. Les médecins de ville et les personnels hospitaliers obtiennent des revalorisations.

Urgences : vers la fin de l’accueil inconditionnel ?

La première ministre a reçu, jeudi, 41 recommandations pour l’été « à haut risque » qui s’annonce à l’hôpital. Parmi les mesures mises sur la table : la fin de l’accès sans filtre aux urgences et la revalorisation des heures de travail la nuit et le week-end.

À Chinon, le ministère veut désosser un hôpital modèle

L’hôpital de Chinon, hôpital rural à la maternité et au service de psychiatrie exemplaires, mais fermés pendant des semaines faute de personnels, est en lourd déficit. Un cabinet de conseil préconise des fermetures de lits et de postes, l’agence régionale de santé conditionne ses aides au retour à l’équilibre. Comme avant la pandémie.

À l’hôpital, une dernière mobilisation avant un été de tous les dangers

L’hôpital s’est mobilisé dans une cinquantaine de villes en France. Les manifestants alertent sur une situation d’une gravité sans précédent. Ils craignent aussi les prochaines annonces pour les urgences, qui pourraient restreindre l’accueil des patients.

Hôpital : le supplice des médecins à diplômes étrangers qui attendent une titularisation

Reportage

L’hôpital public profite des petits salaires et des contrats précaires des médecins aux diplômes extra-européens. Pire: l’administration les a conduits dans une impasse en leur imposant d'être titularisés avant la fin de l’année, sans s’en donner les moyens.

Comment le CHU de Bordeaux a broyé ses urgentistes

Reportage

Les urgences de l’hôpital Pellegrin régulent l’accès des patients en soirée et la nuit. Cela ne règle rien aux dysfonctionnements de l’établissement, mettent en garde les urgentistes bordelais. Épuisés par leur métier, ils sont nombreux à renoncer à leur vocation.

Fermeture de lits, suppression de postes : ce que contient le « contrat d’avenir » des Hôpitaux de Strasbourg

Enquête

Document confidentiel obtenu par notre partenaire Rue89 Strasbourg, le « contrat d’avenir » signé avec l’agence régionale de santé oblige les Hôpitaux universitaires de Strasbourg à augmenter leur activité tout en fermant des lits et en réduisant le nombre de postes.