Après les révélations de Mediapart sur la manière dont le sénateur UMP François Grosdidier a utilisé sa « réserve parlementaire » pour financer sa propre association politique, une plainte vient d'être déposée contre lui pour « détournement de fonds publics » et « prise illégale d’intérêts ».
Après les «partis de poche», Mediapart révèle une autre «faille»: les sénatoriales échappent aux règles de financement des campagnes électorales. Les candidats jouissent d'un régime d'exception: pas d'obligation de déposer un compte de campagne; pas de limitation des dépenses; pas de plafonnement des dons.
Les candidats aux sénatoriales jouissent d'un régime d'exception: pas d'obligation de compte de campagne; pas de limitation des dépenses; pas de plafonnement des dons. Jeudi, cinq sénateurs ont enfin recommandé d'y mettre fin.
Gérard Larcher, président (UMP) du Sénat sortant, avait discrètement octroyé pendant trois ans un bureau spécial à l'élu et industriel Serge Dassault, dans les bâtiments de la présidence, au Petit Luxembourg. A quel titre? L'âge, répond benoîtement l'avionneur.
Depuis quelques jours, le Sénat dévoile sur son site internet les activités parallèles de ses 348 parlementaires. Certaines sont anecdotiques, d'autres plus questionnantes, et devraient amener à écarter des sénateurs de certaines discussions. Mais aucune mesure contraignante n’est prévue. Le Sénat compte sur l'auto-régulation...
A 78 ans, le sénateur Jean-Pierre Cantegrit (UMP) veut rempiler le 25 septembre. Il règne sur la Caisse des Français de l'étranger, dont la Cour des comptes vient de dénoncer la gestion, et travaille pour le groupe Castel, un géant de la bière en Afrique.
Le bureau du Sénat a saisi le Conseil constitutionnel du cas de Philippe Marini, un habitué des conseils d'administration ou de surveillance de groupes privés. Sa nouvelle activité privée envisagée par le sénateur UMP est-elle compatible avec son mandat?
Mediapart dévoile la triple casquette de Philippe Dominati, sénateur UMP, administrateur d'une entreprise d'éoliennes et du leader mondial des centres d'appels. Quels intérêts, au juste, s'emploie-t-il à défendre au Parlement?
Coup de théâtre au Sénat. Lundi 11 juillet, la majorité a volé au secours de «l'écrêtement», ce dispositif qui autorise les élus cumulards à redistribuer leur «surplus» de revenus à des collègues, proches ou amis. «C'est parfaitement dégueulasse», réagit le député Franck Gilard, bien isolé à l'UMP.
Les députés ont un privilège qui leur permet d'en garder beaucoup d'autres: ils légifèrent sur leur propre situation. Comme lundi, sur la transparence de leur patrimoine et de leurs revenus.
Le président Gérard Larcher, candidat aux élections sénatoriales dans les Yvelines, a envoyé un courrier électoral aux grands électeurs dans lequel il déforme les règles du scrutin, et en conclut qu'il ne sert à rien de disperser les voix. Interrogé par le candidat d'une liste rivale et par Mediapart, il a dû faire marche arrière et envoyer jeudi un courrier rectificatif.
Depuis janvier dernier, les sénateurs ont le droit d'envoyer gratuitement trois fois plus de courriers qu'avant. Par souci d'économies, explique le Sénat ! A l'Assemblée, un socialiste se plaint des milliers d'envois de collègues UMP.
L'ingéniosité des élus pour contourner les lois sur le financement de la vie politique n'a pas de limites. Un décret publié le 29 janvier révèle l'expansion d'un drôle de parti: pour certains parlementaires, il sert de simple guichet à subventions.
Le PS a déposé plainte pour abus de confiance contre le «frêchiste» Robert Navarro, ancien patron de la fédération de l'Hérault. Cela n'empêche pas le président du groupe socialiste au Sénat, François Rebsamen, de salarier sa femme comme assistante en toute discrétion.
A défaut d'interdire toute activité rémunérée parallèle – une pratique de plus en plus répandue –, le groupe de travail du Sénat sur les conflits d'intérêts propose de limiter considérablement les gains des parlementaires dans leurs activités annexes. La mesure aurait déjà un effet considérable.
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