Moldavie : des générations d’enfants grandissent loin de leurs parents qui travaillent en Europe
Le pays, candidat à l’UE, se vide de ses habitants, dont beaucoup vont en Europe pour travailler et combler le manque de main-d’œuvre dans la santé, la construction, le tourisme, en Italie, en Allemagne, en Espagne ou en France… Laissant leur progéniture à la famille ou aux amis.
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GuraGura Bîcului, Chisinau (Moldavie).– Elle ne sait pas si le plus difficile a été son départ ou son retour. De 2010 à 2020, Anna Chiper a quitté Gura Bîcului, son village perdu dans les Tchernoziom, nom des terres noires fertiles dans l’est de la Moldavie. « Je suis diplômée d’informatique mais il n’y a pas de travail ici, ou des petits boulots mal payés »,explique cette ressortissante d’un petit pays enclavé entre la Roumanie et l’Ukraine. Le salaire minimum mensuel est de 225 euros. À contrecœur, Anna Chiper est donc partie travailler comme serveuse et femme de ménage d’abord en Russie, puis en France, en Belgique et aux Pays-Bas.