Après huit années de présidence Lula, le Brésil offre un étonnant modèle de développement social accéléré. Des armées de pauvres sont sorties de la misère. De Rio, Lamia Oualalou raconte cette révolution tranquille qui, des favelas aux groupes géants industriels, redonne espoir à l'Amérique latine.
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PasPas besoin de sonner pour entrer chez Adriana Horacio dos Santos. Il suffit de pencher la tête à travers le portail fait d'un assemblage précaire de planches de bois, pour voir apparaître une petite fille, qui se précipite aussitôt pour appeler sa mère. La minuscule maisonnée a beau avoir un toit de tôle ondulée et se trouver dans le quartier de Preventorio, une favela pauvre de la ville de Niteroi, dans la banlieue de Rio de Janeiro, les détails sont soignés. Sur la façade, un drapeau brésilien trône aux côtés de l'emblème noir et blanc du club de football Botafogo, l'un des quatre plus importants de Rio. Sur la porte, un petite pancarte en bois: «Bienvenus aux amis, nous sommes heureux ici».