Journaliste, correspondante en Amérique Latine. Après une décennie au Brésil, je viens de m'installer au Mexique, l'autre géant de la région. Mais mon coeur palpite toujours pour Rio de Janeiro, Buenos Aires, La Paz, Santiago ou Caracas.
Samba, donc, car le rythme ne me quittera plus, je vais continuer à esquisser billets et articles sur toute la région, avec un accent particulier sur le Brésil et le Mexique.
Alors que Jair Bolsonaro se trouve aux États-Unis ce lundi pour y rencontrer Donald Trump et sceller l’alliance ultraconservatrice entre Washington et Brasilia, retour sur la montée en puissance de l’Église évangélique au Brésil, et son rôle clé dans l’élection de Bolsonaro.
L’élection de Bolsonaro souligne les nombreuses erreurs du Parti des travailleurs, durant treize ans au pouvoir. Le PT a cru pouvoir échapper aux conflits de classe. Il s'est coulé dans les règles du jeu politique, embrassant la pire d’entre elles, la corruption. Il s'est voulu hégémonique. Il a succombé au culte du leader. Il a surtout laissé les conservateurs gagner la bataille de l'hégémonie culturelle.
L’arrivée de Trump à la Maison Blanche et la faiblesse de leur propre président déstabilisent les Mexicains qui se sont laissé enfermer dans une relation à sens unique avec les États-Unis. L’avalanche de mesures punitives envisagées contre le Mexique est en tout cas édifiante. Elle est en train de provoquer une crise diplomatique sans précédent entre les deux pays.
Le Parti des travailleurs va perdre plus de la moitié de ses villes lors des élections municipales. Cette débâcle dit combien le parti de Lula s’est coupé de l’électorat populaire.
Le procureur fédéral Dallagnol décrit l’ancien président Lula comme le « commandant en chef » de la corruption. Problème : il n’a pas de preuves. Après la destitution de Dilma Rousseff, l’offensive de quelques magistrats contre Lula résonne comme un nouvel épisode de la tourmente politique qui déchire le pays.
Les sénateurs brésiliens ont voté la destitution de la présidente, écartée depuis mai. Sa sortie de scène marque l'épuisement du système mis en place par le Parti des travailleurs depuis quinze ans. Les élites conservatrices reprennent la main, promettant un programme ultralibéral.
C’était il y a sept ans, une éternité : Rio de Janeiro obtenait l’organisation des JO 2016. Depuis, le président chéri Lula a chuté, sa successeur Dilma Rousseff également, le pays est profondément divisé et l’économie a plongé.
Onze jours seulement après la formation d'un nouveau gouvernement par Michel Temer, le « tombeur » de Dilma Rousseff et ses proches sont mis en cause dans des écoutes téléphoniques qui montrent leur volonté de parvenir au pouvoir pour contrôler les enquêtes de corruption.
Michel Temer, qui a succédé à Dilma Rousseff à la présidence, n’obtient pas la reconnaissance attendue. Des États de la région s’inquiètent du processus de destitution en cours. Dans un entretien à Mediapart, Marco Aurelio Garcia, conseiller spécial de Lula puis de Rousseff, fait un premier bilan de cette crise et souligne les difficultés de la gauche brésilienne.
Le Sénat brésilien a approuvé jeudi, par 55 voix contre 22, l'ouverture d'un procès en destitution de la présidente, accusée d'avoir maquillé les comptes publics. Selon le politologue Paulo Peres, professeur à l’université du Rio Grande do Sul, les derniers épisodes de la crise politique brésilienne déstabilisent profondément le pays et mettent en danger la démocratie. Entretien.
Plus des deux tiers des députés ont voté dimanche en faveur de la destitution de la chef d’État. Le dernier mot revient maintenant au Sénat. « Mais ce vote favorise une dynamique difficile à renverser », estime le politologue Paulo Peres.
Le processus de destitution de la présidente brésilienne est désormais engagé. Mais les charges retenues, aussi bien que les arguments des différentes factions de l'opposition amplement relayés par les médias, semblent relever de la manipulation. Et l'ex-chef de l'Etat Lula demeure le personnage politique le plus apprécié.
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Acculé par la population qui exige son départ et l'organisation d'élections anticipées, Michel Temer tente de s'acheter des soutiens au Congrès, donnant encore plus de pouvoirs au lobby de l'agro-business, aux dépens de l'environnement, des petits paysans et des indigènes. A la campagne, cette alliance se manifeste par le massacre de dizaines de travailleurs ruraux. Dans le silence et l'impunité.
Le spécialiste du narcotrafic Javier Valdez a été abattu dans l'Etat du Sinaloa le 15 mai 2017. C'est le sixième journaliste tué depuis le début de l'année au Mexique, désormais l'un des pays les plus dangereux du monde pour la profession. Dans l'après-midi, un septième assasinat a alourdi le bilan. Un décompte sinistre face auquel le gouvernement semble totalement indifférent.
Le reporter mexicain Javier Valdez a été abattu dans l'Etat du Sinaloa. C'est le sixième journaliste tué depuis le début de l'année au Mexique, désormais l'un des pays les plus dangereux du monde pour la profession. Un décompte sinistre qui semble laisser le gouvernement totalement indifférent.
Exactement un an après le début du processus de destitution contre Dilma Rousseff, Arte revient avec un beau documentaire sur ces mois rocambolesques, la destruction systématique d'un Brésil plus juste et la difficile épopée de ceux qui tentent de résister.
Les Latinos-Américains détestent voir les États-Unis monopoliser le terme d’AMERICA. Et plus encore pour semer des divisions, comme le cherche Donald Trump. Si les politiques tardent à répondre, la publicité mexicaine a réagi, avec des spots créatifs, et percutants.