Journaliste, correspondante en Amérique Latine. Après une décennie au Brésil, je viens de m'installer au Mexique, l'autre géant de la région. Mais mon coeur palpite toujours pour Rio de Janeiro, Buenos Aires, La Paz, Santiago ou Caracas.
Samba, donc, car le rythme ne me quittera plus, je vais continuer à esquisser billets et articles sur toute la région, avec un accent particulier sur le Brésil et le Mexique.
Deux mois après le début de son second mandat, la popularité de la présidente brésilienne est au plus bas. En cause : le scandale de corruption au sein de l'entreprise nationale pétrolière. 49 politiques sont montrés du doigt, dont le président du Parlement Eduardo Cunha et celui du Sénat Renan Calheiros. La politique d'austérité imposée à la population est aussi de plus en plus critiquée.
Alberto Nisman était en charge de l’enquête sur l’attentat contre la mutuelle juive AMIA en 1994. Après avoir accusé la présidente Kirchner de couvrir les responsables iraniens du crime, il a été retrouvé mort. Le gouvernement privilégie l’hypothèse du suicide, mais le rôle des services secrets reste trouble.
Cinq ans après le tremblement de terre qui a dévasté l'île en janvier 2010, les Haïtiens émigrent massivement vers le Brésil. Ils sont des dizaines de milliers à y trouver un emploi à un moment où la grande puissance régionale a un besoin massif de main-d'œuvre. L'État brésilien ouvre grand ses portes tandis que des missions locales tentent d'éviter une exploitation éhontée de ces nouveaux immigrés.
Malgré son émotion, la présidente du Brésil, torturée et emprisonnées durant la dictature, préfère le compromis avec les militaires, coupables de crimes contre l'Humanité, selon le rapport de la Commission nationale de la vérité rendu mercredi. Pas question donc de les poursuivre devant la justice.
Conseiller spécial du président brésilien Lula puis de Dilma Rousseff, qui a été réélue présidente le 26 octobre, Marco Aurélio Garcia est depuis douze ans un acteur clé de l'émergence du Brésil dans la diplomatie mondiale. Comment est le monde, vu du Brésil ? Réponse(s) dans cet entretien.
Le premier tour de l'élection présidentielle brésilienne a éclipsé les résultats des autres scrutins qui se tenaient ce même jour. Le 5 octobre, les Brésiliens ont élu un Congrès fédéral farouchement réactionnaire. Principaux vainqueurs : les policiers, les évangéliques et les représentants de l'agro-business qui auront les moyens de ligoter la future présidence.
Dilma Rousseff sera-t-elle réélue présidente, alors que se tient dimanche le premier tour de l'élection ? Pour André Singer, inventeur à São Paulo du concept du « lulisme », ce sont les quarante millions de personnes sorties de la pauvreté ces dix dernières années qui feront le scrutin. Soutiendront-elles encore le Parti des travailleurs, ou opteront-elles pour le programme libéral de Marina Silva ? Explications.
L'ancienne ministre écologiste de Lula, qui avait rompu avec fracas avec le PT, menace directement la réélection de Dilma Rousseff. Mais son appartenance à une église pentecôtiste réputée pour son conservatisme social, son programme néolibéral et ses liens avec l'agrobusiness et les milieux financiers fragilisent son ascension. Enquête sur un itinéraire politique qui peut pourtant séduire les classes moyennes.
Passés la stupeur et les tremblements, les Brésiliens se remettent avec humour de la raclée infligée par l'Allemagne (7-1). Tout en ayant conscience que l'humiliation n'est peut-être pas terminée : une partie du pays pourrait assister à son pire cauchemar, voir dimanche l’Argentine couronnée dans le stade Maracana.
La catastrophe historique qui a frappé mardi 8 juillet l'équipe brésilienne, massacrée par 7 buts allemands, a éclipsé ce qui est un autre événement : le démantèlement d'un système de billetterie clandestine logé au cœur même de la Fifa, dont il se confirme qu'elle rime bel et bien avec mafia. Les autorités brésiliennes prennent ainsi leur revanche sur une organisation qui leur a dicté ses conditions.
Pourquoi ces torrents de larmes versés sur le terrain par les joueurs de la Seleçao ? Une psychologue a été convoquée par l'entraîneur. Et l'explication tient aussi au verrouillage complet de la parole, tel qu'organisé par la Fifa, et qui laisse les journalistes bredouilles.
C'est la mascotte du Mondial: un tatou à trois bandes, espèce protégée qu'on ne trouve qu'au Brésil. La Fifa a entériné ce choix et la machine à royalties a fonctionné à plein. La Fifa préfère désormais ne plus en parler, refusant de financer à plein des plans de protection de la biodiversité et des espèces animales.
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Acculé par la population qui exige son départ et l'organisation d'élections anticipées, Michel Temer tente de s'acheter des soutiens au Congrès, donnant encore plus de pouvoirs au lobby de l'agro-business, aux dépens de l'environnement, des petits paysans et des indigènes. A la campagne, cette alliance se manifeste par le massacre de dizaines de travailleurs ruraux. Dans le silence et l'impunité.
Le spécialiste du narcotrafic Javier Valdez a été abattu dans l'Etat du Sinaloa le 15 mai 2017. C'est le sixième journaliste tué depuis le début de l'année au Mexique, désormais l'un des pays les plus dangereux du monde pour la profession. Dans l'après-midi, un septième assasinat a alourdi le bilan. Un décompte sinistre face auquel le gouvernement semble totalement indifférent.
Le reporter mexicain Javier Valdez a été abattu dans l'Etat du Sinaloa. C'est le sixième journaliste tué depuis le début de l'année au Mexique, désormais l'un des pays les plus dangereux du monde pour la profession. Un décompte sinistre qui semble laisser le gouvernement totalement indifférent.
Exactement un an après le début du processus de destitution contre Dilma Rousseff, Arte revient avec un beau documentaire sur ces mois rocambolesques, la destruction systématique d'un Brésil plus juste et la difficile épopée de ceux qui tentent de résister.
Les Latinos-Américains détestent voir les États-Unis monopoliser le terme d’AMERICA. Et plus encore pour semer des divisions, comme le cherche Donald Trump. Si les politiques tardent à répondre, la publicité mexicaine a réagi, avec des spots créatifs, et percutants.