La guerre qui déchire le pays depuis la mi-avril n’épargne pas la région du Darfour. Comme à Khartoum, les deux armées ennemies y possèdent des bases et des hommes. Les hôpitaux sont détruits et pillés, les marchés brûlés, les biens volés, et des populations sont en fuite.
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CeCe sont des scènes déjà trop vues. Des hommes en uniforme ou en civil, armes légères brandies au-dessus de la tête, le crâne enveloppé dans un grand chèche beige. Des marchés pillés. Des maisons brûlées. Des femmes aux longs voiles de couleurs vives assises, leurs enfants entre leurs jambes, devant des abris de fortune. Ce sont des phrases et des chiffres déjà trop lus, « situation humanitaire dramatique », « 20 000 personnes ont traversé la frontière pour se réfugier au Tchad », et des bilans humains sous-évalués.