Europe Reportage

Bosnie-Herzégovine : ceux qui croient à la guerre et ceux qui n’y croient pas

Les projets sécessionnistes du dirigeant serbe Milorad Dodik nourrissent les craintes d’un nouveau conflit armé, en particulier parmi les Bosniaques. Pour d’autres, le plus grand danger que court le pays est qu’il se vide de sa population.

Jean-Arnault Dérens et Simon Rico

Banja Luka, Jajce, Tuzla, Sarajevo (Bosnie-Herzégovine).– Sur la porte, un panneau annonce que le petit café, dans le centre de Banja Luka, est encore « en travaux » mais il est bondé de jeunes qui s’entassent sur les banquettes défoncées. « La guerre ? Personne ne veut la faire, les gens ne rêvent que de quitter la Bosnie-Herzégovine », lance Stefan Blagić. Le jeune homme anime l’ONG Restart, qui avait lancé il y a quelques années une campagne pour alerter l’opinion sur l’exode qui vide le pays, mais lui-même voit ses amis s’en aller les uns après les autres.

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