DeuxDeux ans après le séisme, Michaëlle Jean, envoyée spéciale de l'Unesco, refuse le pessimisme pour son pays d'origine Au départ, Michaëlle Jean pouvait résumer en deux mots son mandat d'envoyée spéciale de l'Unesco pour Haïti: promouvoir l'éducation. Mais la réalité l'a vite rattrapée. Les besoins sont partout. Et la voilà devenue «ambassadrice» tous azimuts pour son pays natal. Deux ans après le tremblement de terre, elle fait le point avec Le Devoir. Comparés au faste élégant de Rideau Hall, les nouveaux quartiers de Michaëlle Jean respirent la simplicité. Au troisième étage du pavillon Tabaret de l'Université d'Ottawa, les bureaux quasi anonymes de l'ancienne gouverneure générale ne se distinguent que par une plaque identifiant que la «très honorable» est désormais «envoyée spéciale de l'UNESCO pour Haïti». Et surprise: il ne trône aucune photo de la reine Elizabeth II sur les murs... Lorsqu'on lui en fait la remarque, Michaëlle Jean se fend d'un grand sourire. «Pas ici», répond-elle en riant. Plutôt que d'un portrait royal de celle qu'elle a représentée au Canada entre 2005 et 2010, Mme Jean a préféré pour son bureau une photo de Barack Obama (à ses côtés lors de sa première visite officielle au pays) et de sa famille. Point.