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La présidence tournante de l'UE, un anachronisme

Jean-Claude Juncker s’est emporté, à Strasbourg, face à l’absentéisme massif des eurodéputés, lors d’un discours de clôture de la présidence maltaise de l’UE. Mais il a oublié de dire l’essentiel : le rituel de la présidence tournante de l’UE, qui plus est quand elle est assurée par l’un des paradis fiscaux de l’Europe, n’a plus aucun sens.

Ludovic Lamant

Jean-Claude Juncker est comme n’importe quel dirigeant politique : il n’aime pas parler devant un auditoire quasiment vide. Il l’a fait savoir à sa manière, mardi à Strasbourg. « Le Parlement européen est ridicule. Très ridicule. Je salue ceux qui se sont donné la peine d’être en salle. Mais le fait qu’une trentaine de députés assiste à ce débat démontre que le Parlement n’est pas sérieux », a lancé le président de la Commission européenne. Il intervenait ce matin-là aux côtés du premier ministre maltais, Joseph Muscat, dont le pays a assuré la présidence tournante de l’UE pendant six mois, jusqu’à fin juin.

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