Série Épisode 3 Le procès du Big Dan’s. Un viol, quatre coupables, une condamnée

À New Bedford, le racisme est aussi de la partie

Alors que le soutien aux accusés du viol de Jane Doe prend de l’ampleur, les femmes de New Bedford sont écartelées entre la défense de l’une des leurs et celle de la communauté portugaise à laquelle toutes et tous appartiennent. Racisme et féminisme s’entrechoquent.

Patricia Neves

New Bedford (États-Unis).– « Alors, tu ne manifestes pas ? — Non », répond Donzília. « Le directeur de la publication était surpris de me voir », confie-t-elle aujourd’hui. « Mais les gens manifestent pour aider les jeunes hommes, insiste-t-il. — Si les gens veulent les aider, qu’ils leur trouvent de bons avocats. » Fin mars 1984, au moment du verdict du procès de l’affaire du Big Dan’s (lire les épisodes précédents), les voix comme celle de Donzília sont rares dans la presse locale. Dans les reportages, plus personne, hormis les féministes, ne semble soutenir la victime. 

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