Les baisses concertées de taux des banques centrales et l'annonce par Londres d'un plan de sauvetage massif des banques britanniques, mercredi, n’ont pas réussi à convaincre les banquiers de se prêter entre eux. Alors que les pays européens avancent en ordre dispersé, le taux du marché interbancaire, au cœur de la crise financière, restait paralysé au taux record de 5,39% depuis la création de l’euro en 1999. Les espoirs se portent désormais sur la rencontre des ministres des finances du G7, vendredi, à Washington pour trouver une solution.
TousTous les regards sont tournés vers les grands argentiers des sept grands pays industrialisés (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie et Japon) qui se réunissent, vendredi, à Washington pour proposer une action concertée face à la crise financière que rien ne semble d’endiguer. Jusqu’à présent les pays membres de l'Union européenne ont cumulé les initiatives nationales partielles sans se montrer capables de coopérer efficacement. Plutôt que de provoquer une réponse concertée à la crise, les pays européens se voient obligés de surenchérir sur leurs voisins au fur et à mesure des annonces destinées à rétablir la confiance du système financier. Renonçant à des decennies de dogme libéral, le Royaume-Uni s’est ainsi vu contraint de nationaliser partiellement son système bancaire. L’entrée de l'Etat au capital de huit banques britanniques dont la Royal Bank of Scotland ou Barclays pour 50 milliards de livres permettront ainsi aux banques de revenir à leur fonction de base qui est de «fournir du cash et des capacités d’investissement aux familles et aux entreprises», espère le chancellier de l’échiquier Alistair Darling.