En Chine, ouvriers et étudiants subissent la crise de plein fouet
Après l'Occident, la crise s'installe désormais dans le quotidien des Chinois. Reportage à Canton et dans sa région parmi les grandes victimes de la récession globale: les mingong (ouvriers migrants), qui doivent retourner à la campagne, et les étudiants fraîchement diplômés.
Difficile de sonder l'impact de la crise financière dans le quotidien des Chinois tant leur fièvre acheteuse semble ne pas avoir été altérée. Les shopping malls, ou centres commerciaux gigantesques, qui foisonnent dans les grands boulevards de la capitale financière, Shanghai, ne désemplissent pas à l'approche de Noël, une fête que l'on célèbre désormais en ville avec autant de ferveur que le nouvel an chinois. Parallèlement, la presse nationale survole les conséquences sociales de la crise financière à travers des articles à l'optimisme parfois déconcertant : «Comment faire de petites économies au quotidien», claironne le Southern Nanfang Weekend.«Après les fermetures d’usines, l’économie de Dongguan retourne à la normale», se réjouit l’agence de presse officielle Chine Nouvelle.