Guinée: les zones d’ombre de la start-up protégée par Arnaud Montebourg
Fin juillet, le principal dirigeant d’une société minière, soutenue par l'ancien ministre de l'économie et du redressement productif, a été mis en examen pour « abus de biens sociaux et de crédit, de faux et usage de faux et de blanchiment d’argent » en Guinée. Mais ce n’est qu’une des nombreuses ombres de cette affaire. Arnaud Montebourg aide-t-il à monter un projet industriel ? Ou s’est-il fourvoyé, à son corps défendant, à soutenir un coup financier ?
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Mais qu’est donc allé faire Arnaud Montebourg dans cette affaire ? Beaucoup, y compris parmi ses proches, se demandent encore les raisons qui ont incité l’ancien ministre de l’économie et du redressement productif à tant s’impliquer dans le lancement d’une petite société minière, Alliance Minière Responsable (AMR), créée par deux jeunes entrepreneurs, Romain Girbal et Thibault Launay. Pour soutenir cette start-up, qui a le projet d’exploiter un gisement de bauxite (minerai de base pour l’aluminium) en Guinée, l’ancien ministre est allé jusqu’à accepter de côtoyer de vieux crocodiles de la finance, comme l’a raconté Laurent Mauduit (voir son enquête ici). Il en allait de l’esprit d’entreprise, de la France, du soutien aux jeunes entrepreneurs, avait alors expliqué Arnaud Montebourg à son entourage pour justifier son parrainage.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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