De notre correspondante à Genève. - En septembre 2015, Manuel Valls avait signé un décret d’extradition pour livrer à la justice russe Moukhtar Abliazov, le principal opposant du président kazakh Noursoultan Nazarbaïev. Le premier ministre d'alors était manifestement peu au fait de ce dossier totalement vicié dans lequel le Kazakhstan n’a pas cessé de tirer les ficelles en coulisses, comme le prouve une masse considérable de documents piratés dans les boîtes mails de hauts dirigeants kazakhs (les KazakhLeaks, dont Mediapart s’est fait l’écho à plusieurs reprises). Droit dans ses bottes, il décidait de suivre les avis des différentes juridictions, d’abord la cour d’appel d’Aix-en-Provence (janvier 2014), puis celle de Lyon (octobre 2014), estimant que la demande était « motivée par une infraction de droit commun » et qu’elle n’avait pas d’arrière politique, suffisamment de garanties ayant, selon lui, été données par Moscou.
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