Le lynchage à mort d’un musulman soupçonné d’avoir mangé de la viande bovine n’en finit pas de provoquer des remous en Inde. Le ministre de la culture du gouvernement Modi est montré du doigt, en raison de ses déclarations extrémistes en faveur des hindous.
FautFaut-il que la menace planant sur les libertés individuelles soit à ce point grave, pour que le président de l’Inde ait pris publiquement position sur le sujet ? « Je crois fermement que nous ne pouvons pas laisser les valeurs fondamentales de notre civilisation que sont la diversité et la tolérance être bafouées. Ce sont ces valeurs qui nous ont permis de vivre ensemble au cours des siècles et nous devons garder à l’esprit que c’est grâce à elles que nous avons survécu, agression après agression, à de longues dominations étrangères», a déclaré solennellement Pranab Mukherjee dans l’enceinte de Rashtrapati Bhawan, sa résidence officielle à New Delhi, mercredi 7 octobre. Le président faisait allusion au lynchage de Mohammed Akhlaq, un homme de confession musulmane, âgé de 52 ans, mort huit jours plus tôt sous les coups de ses voisins, qui le soupçonnaient de consommer du bœuf en cachette. La viande en question, comme le prouveront des tests vétérinaires, était en réalité du mouton.