Amériques

Haïti : l’enquête sur l’assassinat du président Moïse devient un mauvais film de série B

Des mercenaires colombiens, des informateurs du FBI et de la DEA, un vrai-faux médecin pasteur illuminé, un chef de la garde présidentielle soupçonné de trafic d’armes, des complots ourdis à Bogota et à Miami… Une semaine après l’assassinat de Jovenel Moïse, l’enquête s’égare en un récit invraisemblable qui ne répond pas aux questions principales.

François Bonnet

Une semaine après l’assassinat du président Jovenel Moïse, mercredi 7 juillet à 1 heure du matin, les Haïtiens assistent à un très mauvais polar de série B. Au fil des jours, les autorités – ou plutôt ce qu’il en reste – distillent des informations qui, mises bout à bout, tendent à construire un récit auquel à peu près personne ne croit. « C’est une comédie macabre dont, une fois de plus, la population fait les frais », dit à Port-au-Prince une source bien informée qui, pour des raisons de sécurité, parle sous le sceau de l’anonymat. 

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