Des fonds européens financent la pétro-dictature tchadienne
Cinq ans après sa mise en route, l’oléoduc entre le Tchad et le Cameroun n'a pas contribué au développement du pays et à l'amélioration du niveau de vie de ses habitants mais à asseoir la dictature d'Idriss Déby, président à vie auto-proclamé. Problème: sa construction a été rendue possible par un prêt de 144 millions de la Banque européenne d’investissement (BEI) dont les clauses d'octroi ne sont pas respectées.
AA l’heure où la Banque européenne d’investissement (BEI) est appelée à accroître ses financements en faveur des PME européennes afin d’atténuer l’impact de la crise financière, son soutien au projet d’oléoduc Tchad-Cameroun remet sa crédibilité et celle de l’Union européenne en cause. Comment se convaincre que la banque européenne sert l’intérêt général alors que la population locale n’a que très peu bénéficié des revenus générés depuis la mise en exploitation de cet oléoduc en 2003 grâce à un prêt de 144 millions d’euros de fonds européens?