Avec le Mondial et les JO, les pauvres n’ont plus leur place à Rio
Les grands événements sportifs brésiliens ont servi de détonateur aux plus importantes manifestations depuis 1992. La Coupe du monde de foot et les Jeux olympiques cachent de juteuses affaires immobilières au profit de quelques-uns qui n’hésitent pas à expulser les pauvres à la périphérie de Rio.
Le Brésil est un pays de paradoxes. La Coupe des confédérations, premier de la série de grands événements sportifs programmés avec la Coupe du monde de foot de 2014 et les Jeux olympiques de 2016, aurait dû donner lieu à une grande fête célébrant ce qu’on appelle le miracle brésilien. Mais le début de cette compétition, en juin, a été le détonateur des plus importantes manifestations que le géant sud-américain ait connues depuis celles de 1992, qui s’étaient soldées par la démission du président Fernando Collor de Melo. Certes, les grands rendez-vous sportifs montrent le dynamisme du pays, mais ils révèlent aussi nombre de contradictions qui continuent à miner la société brésilienne.