Afrique(s)

En Tunisie, une présidentielle entre deux morts

L’ancien dictateur tunisien Ben Ali, qui régna 23 ans avant d’être chassé par le peuple en 2011, est mort jeudi 19 septembre. Sa mort survient en plein entre-deux-tours d’une présidentielle hors norme, qui a dû être anticipée à la suite du décès du président Beji Caïd Essebsi fin juillet. 

Rachida El Azzouzi

« C’est symbolique pour la presse occidentale mais ici, tout le monde s’en fiche. À part de petits encarts dans les journaux accompagnés d’une petite photo de lui, une annonce à la télévision, sa mort nous laisse indifférents, aussi étonnant que cela puisse paraître pour quelqu’un qui nous a gouvernés pendant 23 ans. On n’y voit aucun symbole, peut-être parce qu’il est mort depuis longtemps pour nous. » L’historienne franco-tunisienne Sophie Bessis balaie d’un revers de main et d’un timbre ironique la mort de l’ancien dictateur Zine el-Abidine Ben Ali. 

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