La maladie de Bouteflika ne cache plus celle du régime
L’horizon s’assombrit un peu plus pour l’Algérie. Alors que son « économie de bazar » est plombée par l’effondrement du prix du pétrole, la succession du président, âgé et impotent, s’organise dans une opacité totale. Et la jeunesse, atout majeur du pays, hésite, privée d’avenir, entre l’exil et le repli sur la religion.
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Les Algériens élisent jeudi 23 novembre leurs conseillers municipaux et départementaux. Dans le climat de défiance et de discrédit qui règne entre le peuple et ses élus, le scrutin est d’une portée politique modeste. Donnés gagnants, comme d’habitude, les deux partis qui détiennent le pouvoir et disposent d’une assise nationale, le Front de libération nationale (FLN) du président Abdelaziz Bouteflika et le Rassemblement national démocratique (RND) du premier ministre Ahmed Ouyahia, pourraient même, comme en 2012, remporter ensemble la majorité des sièges à pourvoir.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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