Cela fait précisément un an que Syriza est au pouvoir à Athènes. Mais si en janvier 2015, le parti de la gauche radicale incarnait l'espoir pour de nombreux Grecs comme de nombreux Européens, il est aujourd'hui synonyme de déception, voire de trahison pour beaucoup de ceux qui l'ont soutenu. Son aile gauche a fait scission, cet été, après la signature du troisième mémorandum d'austérité à Bruxelles. Et le gouvernement Tsipras s'est resserré, en septembre, après de nouvelles élections. L'exécutif, pourtant, assure qu'il continue de tout mettre en œuvre pour mener une politique de gauche. Mais il dit, aussi, que c'est une mobilisation à l'échelle du continent dont l'Union européenne (UE) a besoin : tout seul, Syriza ne pourra pas mettre fin à l'hégémonie de la rigueur en Europe. Entretien avec Sia Anagnostopoulou, ministre déléguée à l'éducation, la recherche et les affaires religieuses.
La Grèce au temps de Syriza Entretien
Sia Anagnostopoulou, ministre Syriza: «Il faut unifier nos forces en Europe»
Après avoir accepté le programme de ses créanciers cet été, à Athènes, le gouvernement Tsipras continue d'affirmer qu'il s'oppose au « tout austérité ». Articuler les exigences budgétaires avec des réformes de gauche : tel est l'exercice périlleux auquel il se livre depuis septembre. Entretien avec la ministre Sia Anagnostopoulou.
23 janvier 2016 à 17h50