L'écriture des favelas réveille la littérature brésilienne

Invité cette année du Salon du livre, le Brésil peut présenter un genre littéraire qui bouscule depuis des années l'édition : la littérature « de la périphérie » ou des favelas. Nouveaux auteurs issus des quartiers les plus pauvres, nouveaux thèmes, nouveaux styles : leurs succès s'accompagnent d'un développement accéléré des « saraus », des rencontres littéraires qui attirent les plus défavorisés.

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Rio de Janeiro, de notre correspondante.- « Bonjour ! Avez-vous pris votre dose quotidienne de poésie ? » La voix de Jaqueline peine à couvrir les échos d'un trio de samba installé au coin de la rue du Sénat. Comme tous les premiers samedis du mois, le quartier de Lapa, en plein centre de Rio de Janeiro, est occupé par des centaines de vendeurs et d'artisans. On vient y acheter une copie de commode des années 1970, une jupe en crochet ou un disque en vinyle. Depuis quelque temps, les passants sont aussi conviés à plonger dans la littérature. Jaqueline, une belle noire souriante, leur tend un bocal dans lequel ils peuvent puiser un petit rouleau de papier. Plus tard, ils découvriront au détour d'une rue une strophe de Carlos Drummond de Andrade, ou de Baudelaire.

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