«La conjonction de plusieurs logiques perverses est à l’origine de la crise nord-coréenne»
Changement de pouvoir dans les deux Corées et en Chine, stratégie américaine du « pivot asiatique », impasse de la dénucléarisation… Tous ces éléments contribuent à la montée des tensions en Asie du Nord-Est, explique Valérie Gelézeau, spécialiste de la Corée.
ContrairementContrairement aux attentes d’un certain nombre d’analystes, la Corée du Nord n’a finalement pas procédé à un nouveau tir de missile à l’occasion de l’anniversaire de naissance du fondateur de la république populaire, le 15 avril. Pour autant, la rhétorique en provenance de Pyongyang continue d'être belliqueuse. Ce 26 avril, la Corée du Nord a ainsi rejeté l'offre de dialogue sud-coréenne au sujet du site industriel intercoréen de Kaesong, fermé de facto par Pyongyang depuis le 3 avril et dont Séoul a implicitement menacé de se retirer définitivement, selon l'agence de presse Yonhap. La Corée du Sud avait donné jeudi vingt-quatre heures au régime nord-coréen pour accepter sa proposition, faute de quoi il s'exposait à des « mesures significatives ». « Si les marionnettes sud-coréennes continuent d'aggraver la situation, il nous reviendra de prendre des mesures finales et graves », a indiqué vendredi la Commission de défense nationale nord-coréenne, citée par Yonhap.