Afrique(s) Enquête

Droit à l’avortement : les Marocaines risquent leur vie, les politiques tergiversent

Capitale d’un pays où des centaines de femmes avortent chaque jour au risque de la prison et, souvent, de leur vie, Rabat accueille cette semaine la 11e Conférence africaine sur la santé reproductive et sexuelle. Une nouvelle loi est espérée.

Camélia Echchihab

Casablanca (Maroc).– Sous le soleil d’hiver, les étals des commerçants colorent les rues de la médina de Rabat. Pour régler son « problème », un herboriste propose à Assia* un sac de gélules à 250 dirhams (23 euros) ou une tisane à 300 dirhams : « Je te conseille la tisane. Dans les gélules, il y a quelque chose de très fort qui vient du Sahara. Ça peut rendre stérile. » Assia est assise dans un coin de la boutique, à l’abri du tumulte de la rue. Le mot « avortement », acte illégal au Maroc, n’est jamais prononcé. 

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