Le système Poutine (2/6) : Quand les fonctionnaires allemands fermaient les yeux

L’accord frauduleux avec Hewlett-Packard n’aurait pas été possible sans le soutien du ministère de l’économie allemand : le scandale de corruption d’Hewlett-Packard a reçu l’aval de l’Allemagne via une garantie d’exportation émanant d’Euler Hermes. Un audit approfondi aurait dû révéler les incohérences.

DAVID CRAWFORD ET MARCUS BENSMANN (CORRECT!V)

27 juillet 2015 à 14h56

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© Nick Böse.

Lorsque le bureau du procureur général de Russie passe commande d’un réseau informatique excessivement cher auprès de l’entreprise américaine Hewlett-Packard (HP), en 2001, il lui faut trouver un pays qui garantisse le prêt. En novembre 2003, la filiale allemande d’HP fait une demande de prêt auprès de la Dresdner Bank et en mars 2004, le ministère de l’économie allemand donne son feu vert. Cela signifie que le contribuable allemand va supporter une partie du risque lié à ce contrat. La négligence des fonctionnaires allemands a aussi permis à Hewlett-Packard de transférer plus de sept millions d’euros en dessous-de-table aux autorités russes, lui assurant ainsi une position dominante sur le marché russe. Cela pourrait avoir également porté préjudice aux entreprises d’informatique allemandes.

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