C’est l’un des récits favoris des démocrates, surtout ceux de la côte est : bientôt, le Texas redeviendra « bleu » (la couleur associée à leur parti). Si les républicains avaient tendance à se moquer de leur optimisme, ils peuvent désormais commencer à sérieusement s’inquiéter.
De notre envoyée spéciale au Texas.– Ça ne va pas fort chez les républicains du Texas. Ils pensaient dominer la région et pouvoir le démontrer à chaque élection. Les présidentielles ? Une promenade de santé normalement. Ici, on n’a pas envoyé de candidat démocrate à la Maison Blanche depuis 1976. L’assemblée locale est républicaine, tout comme les vingt-neuf élus à l’échelle de l’État, du procureur général au gouverneur. Ce dernier, Greg Abbott, élu en 2014, met un point d’honneur à lutter contre « l’interventionnisme de Washington » et à défendre la sacro-sainte indépendance du Texas (une république de 1836 à 1845), l’industrie pétrolière et le port d’armes. Cet été, il signait un texte de loi autorisant celui-ci jusque dans les salles de classe des universités publiques de l’État.