Violences sexuelles dans l’Eglise: le rendez-vous raté du pape François
Propos ambigus sur l'homosexualité, refus de répondre à un archevêque qui l'accuse d'avoir couvert les agissements d'un cardinal américain, absence persistante de mesures concrètes pour faire appliquer la « tolérance zéro » : alors qu'il était très attendu sur ces questions, la semaine écoulée vient de donner raison à ceux qui pensent que le pape François ne change pas fondamentalement la position de l’Église sur ces questions.
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LaLa visite irlandaise du pape François ne restera pas seulement dans les annales comme une occasion ratée d'apporter une réponse convaincante aux affaires de viols et d'abus sexuels commis dans l’Église ; elle sera également le moment où le pape est revenu sur ce qui semblait être l'un des acquis progressistes de son pontificat : un discours d'ouverture (relative) vis-à-vis des personnes LGBT. L'homme du « Qui sommes-nous pour juger ? » s'est rangé aux positions les plus traditionalistes de son Église dimanche 26 août, dans l'avion qui le ramenait d'Irlande, lorsqu'en réponse à un journaliste qui lui demandait ce qu'il pourrait conseiller aux parents d'un enfant gay, il a recommandé la « psychiatrie ». Après avoir prôné « le dialogue et la compréhension », il a en effet ajouté : « Quand cela se manifeste dès l'enfance, il y a beaucoup de choses à faire par la psychiatrie, pour voir comment sont les choses. »