Iran : un pays en révolte Entretien

Ebrahim Raïssi, de la « commission de la mort » à la présidence iranienne

Élu le 18 juin à la présidence de la République islamique d’Iran, le religieux Seyyed Ebrahim Raïssi prendra ses fonctions le 3 août. Pour Jonathan Piron, spécialiste de l’Iran et coordinateur du pôle prospective d’Etopia, un centre de recherche indépendant basé à Bruxelles, les radicaux sont désormais en première ligne et ne pourront plus s’abriter derrière les modérés en cas d’échec face aux enjeux sociaux, économiques et environnementaux.

Jean-Pierre Perrin

Élu à la tête de l’Iran avec 61,9 % des voix pour succéder à Hassan Rohani, qui l’avait largement battu à la présidentielle de 2017, à l’issue d’un scrutin où tous ses concurrents les plus sérieux ont vu leur candidature invalidée par le Conseil des gardiens de la Constitution, organisme non élu et proche de l’aile la plus dure du régime, chargé de vérifier leur loyauté à l’égard de la République islamique, Ebrahim Raïssi incarne la confiscation de tous les pouvoirs par la branche la plus conservatrice du nezam (système). 

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