Le photographe Rafael Yaghobzadeh travaille en Ukraine depuis mi-février. Présent dans le Donbass avant l’invasion russe, il documente l’angoisse et la mobilisation de la population. De l’est du pays jusqu’à Kiev, ses images donnent à voir le calme avant la tempête, un pays qui plonge peu à peu dans un affrontement inconnu. Par des détails de la vie quotidienne, les images racontent l’attente, le questionnement des femmes et des hommes face à leur propre devenir. Des vies bouleversées par la guerre.
Au sixième jour de guerre, les forces russes ont multiplié les bombardements sur Kharkiv et sur Kiev, où une frappe sur la tour de télévision a fait cinq morts. La capitale est sous la menace d’un gigantesque convoi militaire, et les analystes craignent que le conflit ne devienne plus meurtrier pour les civils.
Frontalière avec l’Ukraine, la Moldavie, dirigée depuis 2020 par une pro-européenne, n’est membre ni de l’UE, ni de l’Otan. Une partie de son territoire, la Transnistrie, est aux mains de séparatistes pro-russes. De quoi nourrir les envies d’expansion de Poutine.
Dans la deuxième ville ukrainienne, au nord-est du pays, les habitants subissent les bombardements russes depuis près d’une semaine. Les tirs ont déjà fait des dizaines de victimes civiles. Au sein de la population, très souvent russophone, la colère contre le voisin est à son comble.
Démission de directeurs de théâtres russes, sanctions contre les personnalités culturelles proches de Vladimir Poutine, résistance des artistes ukrainiens… Le conflit se décline aussi sur le plan artistique.
Les 280 000 personnes entrées en Pologne depuis la guerre en Ukraine le 24 février sont majoritairement ukrainiennes. Les autres, qu’elles viennent d’Afrique ou d’Asie, se plaignent de ne pas être logées exactement à la même enseigne.
En interdisant à la Banque centrale russe d’accéder à ses réserves de change extérieures, les Occidentaux ont adopté une sanction sans précédent. Le 28 février, le rouble a perdu plus de 20 % de sa valeur. Une chute comparable à l’effondrement de la Russie à l’été 1998.
Les négociateurs russes et ukrainiens se sont quittés lundi en convenant d’un futur « deuxième round ». De violents combats font rage à Kiev et Kharkiv, la deuxième ville du pays.
Le Haut-Commissariat des nations unies aux réfugiés estime qu’à ce jour, plus de 500 000 Ukrainiens ont fui leurs terres envahies par la Russie de Vladimir Poutine. Parmi les pays de destination, la Moldavie voisine a fait preuve d’une rapidité exemplaire pour les accueillir.
Au passage frontalier de Beregsurány, à la frontière ukraino-hongroise, une logistique de l’exil se met en place pour récupérer les milliers de réfugiés d’Ukraine. La mobilisation générale empêche les hommes de partir.
Alors que le pays commence à recevoir les premiers réfugiés ukrainiens, le chancelier Olaf Scholz a surpris tout le monde en annonçant dimanche une augmentation massive des dépenses militaires et en confirmant son soutien à des exportations d’armes de fabrication allemande. Une rupture majeure.
Depuis l’invasion russe de l’Ukraine, la Chine cherche à ne pas froisser son allié russe, sans cependant sacrifier ses intérêts économiques avec les Occidentaux. Illustration en a été donnée vendredi au Conseil de sécurité des Nations unies, où Pékin n’a pas soutenu la Russie lors du vote d’un projet de résolution condamnant l’agression de Moscou.
Des informations contradictoires et impossibles à vérifier font état d’une hausse de la radioactivité dans la zone d’exclusion de la centrale nucléaire tragiquement accidentée en 1986. Aucune hausse de radionucléides n’est mesurée dans l’atmosphère en Europe.
Au troisième jour de l’invasion russe, 100 000 Ukrainiens ont déjà franchi la frontière pour entrer en Pologne. Dès jeudi, les autorités polonaises annonçaient l’ouverture de neuf centres d’accueil, le long de sa frontière. Reportage à la gare de Przemysl, à une quinzaine de kilomètres de la frontière ukrainienne.
L’armée ukrainienne, dont les soldats affrontent actuellement les forces russes, s’appuie sur du matériel soviétique mais également quelques équipements livrés depuis 2014, puis 2021, sous licences américaine, polonaise, tchèque ou britannique. Ils risquent de ne pas tenir bien longtemps face aux troupes russes.