La campagne européenne s'engage dans une certaine indifférence et un certain effroi... L'hypothèse d'un Front national à un très haut niveau, voire carrément en tête, est possible, mais à relativiser. Depuis vingt ans, les européennes ont l'habitude de créer des stupeurs d'un soir, qui se réduisent à des tremblements, quelques semaines ou quelques mois plus tard. À une exception près : 1984...
Deux livres plaident pour l'éclatement de la zone euro – seule manière, aux yeux de leurs auteurs, de rompre avec les cadres actuels de l'UE, et de retrouver des marges de manœuvre économiques. Premier intérêt : ces ouvrages se réapproprient un sujet monopolisé par le Front national dans les médias, pour tenter d'en faire l'un des axes d'une politique de gauche.
En plus de positions clés dans les institutions européennes, les Allemands occupent presque tous les postes importants à Strasbourg. Une nouvelle manifestation de l'« Europe allemande » ? Leur suprématie s'explique aussi par la défection d'autres élus, à commencer… par les Français.
C'est le titre, fidèle au texte original, de la version française, chez Autrement, de l'essai de l'intellectuel allemand Ulrich Beck, célèbre auteur de La société du risque.
À l'approche des européennes, Sylvie Goulard, élue sur une liste du Modem à Strasbourg, alerte contre « l'entreprise de démolition de l'Europe » en cours, et s'en prend aux chefs d'État et de gouvernement, ces « naufrageurs » de l'Union.
« Emploi fictif » ou « roi fainéant », les critiques pleuvent contre l'eurodéputé Jean-Luc Mélenchon, accusé d'avoir déserté l'hémicycle. Au-delà des statistiques, quelles marges de manœuvre y a-t-il pour les formations minoritaires ? Le patron du Front de gauche a accepté de répondre, point par point.
C'est une star à Bruxelles, mais il est inconnu en France. Joseph Daul dirige le premier groupe politique au parlement européen, le PPE. Proche d'Angela Merkel, Daul est devenu l'un des Français les plus influents.
Le grand marchandage a finalement abouti vendredi à Bruxelles à un budget au rabais. La bataille Cameron/Hollande a nettement tourné à l'avantage du Britannique. Décryptage des grandes lignes de ce budget européen, que le parlement européen promet déjà de bloquer.
Les eurodéputés devraient massivement rejeter, mercredi à Strasbourg, l'accord sur le budget d'austérité négocié par les gouvernements des 27 États membres. À un an d'un scrutin européen, ce feuilleton budgétaire aura valeur de test d'autorité pour des élus trop souvent inaudibles.
Sauf rebondissement, les eurodéputés voteront mercredi à Strasbourg un compromis sur les grandes lignes du budget de l'UE jusqu'en 2020. Les élus, qui criaient si fort il y a quelques mois, n'ont obtenu que de maigres avancées.
Plutôt que de s'épuiser dans des batailles perdues d'avance sur l'Europe, la gauche ferait mieux de concentrer son énergie sur d'autres dossiers. À commencer par l'emploi. C'est la thèse provocatrice d'un essai collectif, En finir avec l'Europe, qui s'en prend, en particulier, aux défenseurs d'un « euro-keynésianisme » qui serait voué à l'échec. Coordonné par Cédric Durand, cet ouvrage pose quelques salutaires questions avant les élections allemandes et le scrutin européen de juin 2014.
Les députés européens ont rejeté, mercredi, l'accord commercial anticontrefaçon. L'événement témoigne que le Parlement européen n'est plus la chambre d'enregistrement de la Commission et peut porter la parole des citoyens.
Une majorité d'eurodéputés a approuvé mercredi le compromis final sur les travailleurs détachés, avec le soutien des socialistes français. La portée limitée du texte ne mettra pas un terme aux multiples abus des dernières années.