Après examen des données électorales disponibles, il est clair que le succès du républicain est avant tout une défaite d’Hillary Clinton, renforcée par un système de grands électeurs particulièrement défavorable aux démocrates.
Pour l'historienne des États-Unis Caroline Rolland-Diamond, qui vient d'écrire une somme sur la lutte inachevée des Noirs américains pour l'égalité, la victoire de Donald Trump est d'abord l'expression d'une réaction nostalgique et conservatrice contre le multiculturalisme.
Ce ne sont pas seulement Hillary Clinton et le parti démocrate qui ont échoué. C’est une femme qui a perdu face à l’incarnation du sexisme et de la misogynie. Et c’est la possibilité qu’une femme devienne présidente de la première puissance mondiale qui s’est effondrée.
Le premier ministre israélien accueille l’élection de Donald Trump comme une bonne nouvelle pour Israël. Mais des experts s’inquiètent de la proximité du républicain avec Vladimir Poutine.
Robert King et Albert Woodfox, deux militants du Black Panther Party qui ont passé plusieurs dizaines d'années en cellule d'isolement en prison, sont de passage à Paris. Ils parlent des conditions carcérales, du racisme persistant aux États-Unis et de l'élection de Trump.
Trump n’a pas eu besoin de faire campagne sur un programme: il a libéré une puissance sauvage et indistincte. Et il l’a fait à sa manière, cynique et caricaturale. Il s’est jeté sur ces foules envahies par le ressentiment et le désir de revanche, et il les a excitées. Tendant un miroir déformant aux électeurs fanatisées, il a fait de la haine une bannière et de la peur une marque qui porte son nom.
Depuis plusieurs décennies, des Américains d’opinions différentes cohabitent sans coexister dans le même pays. Et les élites urbaines et intellectuelles, de droite ou de gauche, ont toutes vu en Trump un bouffon indigne d’entrer à la Maison Blanche. À tort, elles ont pris l’habitude de penser que tout le monde se comportait comme elles.
Lorsqu’il aborde le Moyen-Orient, Trump se contredit souvent, prône le laisser-faire et veut déléguer à Poutine la question syrienne. Ce désengagement ne signifie qu’une chose : encore plus de guerre et une situation à venir toujours plus chaotique.
Où Donald Trump puise-t-il ses idées ? Du côté de la « nouvelle droite » américaine, l’alt-right, populiste, chauvine, qui s’appuie à la fois sur les petites classes moyennes blanches – dans une opposition aux élites mondialisées et à l’establishment républicain –, sur des intellectuels actifs et sur une armée de geeks racistes et sexistes. Mediapart propose la lecture d'un article du dernier numéro de la Revue du Crieur.
Après le Brexit, les marchés financiers ont été une nouvelle fois pris à contrepied en découvrant la victoire de Trump. Pendant quelques instants, ils ont été pris d'une crise de nerfs électronique. Mais, passé le choc, beaucoup pensent qu’il va être possible de composer avec le nouveau président.
Gingrich et Giuliani, deux vieux chevaux ultras du parti républicain, sont de retour ; ainsi que des financiers et des entrepreneurs qui ont accompagné les business de Trump.
Euphorie à travers l’Europe, dans les partis d’extrême droite. Pendant que la gauche s’interroge sur elle-même, Donald Trump a été félicité par Marine et Jean-Marie Le Pen. Sa victoire fait écho aux aveuglements des responsables européens.