À l’université de Caen, une occupation étudiante pour lutter contre « la dépolitisation et l’individualisme »
Au onzième jour de l’occupation du bâtiment E, l’ambiance est festive et joyeuse, et les étudiants refont le monde en attendant une évacuation promise mais qui ne vient pas. Reportage parmi les quatre amphis mobilisés, transformés en « commune libre et autogérée ».
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DepuisDepuis l’esplanade principale de l’université, ensoleillée et verdoyante, on ne distingue rien qui sorte du cours normal des choses. Il faut contourner plusieurs bâtiments et traverser un parking afin de parvenir devant une petite porte donnant accès au bâtiment E. Marie, 18 ans, étudiante en première année de licence d’anglais, organise l’accueil. « On pensait être expulsés ce matin, mais on est encore là », se réjouit la jeune femme, pull blanc, bonnet vert sur la tête, enveloppée dans un plaid gris.