Création d'un parquet spécialisé et d'un office central pour lutter contre la fraude fiscale, durcissement de la répression, obligation pour les banques de publier la liste de leurs filiales dans les paradis fiscaux... François Hollande a tenté de démontrer sa volonté de se saisir du sujet chaud du moment.
Clandestin ? Sans-papiers ? Migrant illégal ? Le débat, pas seulement sémantique, s'est ouvert aux États-Unis pour désigner les personnes séjournant dans un pays sans y être autorisées. L'influente agence de presse américaine, l'Associated Press, vient de trancher : les personnes ne peuvent être qualifiées d'illégales.
Depuis mardi, à l’Élysée et dans les ministères, la stupéfaction a laissé place à l’effarement, voire à la panique. « La République vacille », constate Olivier Faure, proche de Jean-Marc Ayrault.
François Hollande veut désormais « assurer la publication et le contrôle du patrimoine de tous les ministres et des parlementaires ». L’annonce est censée rassurer. Dans les faits, la transparence ne garantit rien. Le « contrôle » ? Tout dépendra de son intensité.
Diffusion sur Arte de Real Humans à partir de ce jeudi. Belle série sur les robots, qui renseigne avec humour et simplicité sur l'état du rapport entre humain et non-humain. Et invite à s'interroger sur un autre rapport : entre la série télévisée et la robotisation de l'image.
Les affaires Cahuzac ou SwissLeaks ont montré que l’argent, quand il devient une fin en soi, avoisine le crime dans sa volonté d’échapper aux lois communes. L’évasion fiscale n’est pas à la marge mais au centre d’une économie devenue mafieuse parce que livrée à la finance sans contrepouvoir véritable.
La démission du cheikh Mouaz al-Khatib de la Coalition n'est pas l'illustration d'une opposition syrienne désunie, mais bien la dénonciation des pressions contradictoires auxquelles se livrent les puissances étrangères : soutien des rebelles mais crainte des islamistes, volonté de voir l'opposition se structurer tout en évitant la formation d'un gouvernement transitoire...
De la démission de Cahuzac au « choc de simplification » promis par le chef de l'État en passant par la mise en examen de son prédécesseur ou les crises italienne et chypriote, la « suite intemporelle de chocs » qui a marqué ces jours derniers témoigne de la décomposition du champ politique. Première chronique de Christian Salmon pour Mediapart.
La proposition de loi de l'écologiste Esther Benbassa abrogeant le délit de racolage créé par Nicolas Sarkozy en 2003 a été votée jeudi au Sénat. Mais le clivage est clair entre partisans de l'abolition et tenants d'une vision plus libérale.
Mediapart a retrouvé l’origine du « cap » élyséen exprimé jeudi soir sur France 2. Ce fameux « hollandisme » était déjà tout entier contenu dans un ouvrage de Max Gallo publié en 1984, « discuté et enrichi » par le jeune énarque François Hollande. Retour vers le futur, où l'on voit déjà érigé le « bricolage pragmatique » en référence de gouvernement.